Pierre
angulaire du nouveau dispositif de planification territoriale voulu par
le Gouvernement, la Loi Voynet institue 9 schémas de services collectifs
(art. 10
de la Loi Voynet) qui se substituent au schéma national de
1995 : Les schémas de services collectifs : qu'est ce que c'est ? Ces schémas
permettent de définir collectivement et d'articuler explicitement
les grandes politiques sectorielles qui contribuent à la structuration
des territoires. Ils seront transmis au conseil d'Etat à l'été
2001 avant leur adoption par décret. Qu'est ce qu'un schéma de services collectifs ? Il s'agit
d'un document de planification, élaboré sur la base d'un
horizon de 20 ans. L'ambition est d'anticiper certaines ruptures à
venir tout en accompagnant les évolutions structurelles déjà
engagées, dans différents champs stratégiques pour
l'aménagement et le développement du territoire, afin que
les projets, programmes ou opérations d'équipements et de
services, contribuent à la mise en oeuvre de stratégies
globales et durables. En affichant et en se concertant des ambitions nationales
de long terme, l'État assure ainsi son rôle stratégique,
au service du développement des territoires et des citoyens.
Les schémas de services collectifs se substituent-ils au schéma national d'aménagement et de développement du territoire ? Les schémas
de services collectifs constituent bien une réponse au déficit
de planification dont le projet de schéma national portait témoignage,
à défaut de le résoudre. Avec la même ambition
nationale de développement et de cohésion, les schémas
de services collectifs visent cependant à renouveler en profondeur
les contenus et la méthode de planification. Adossés à
de grandes priorités nationales et un certain nombre de choix stratégiques,
les schémas de services collectifs permettront de concilier la
nécessaire référence à un cadre commun d'action,
définit par l'État, et une mise en oeuvre sélective
et différenciée, en fonction des besoins territoriaux. A
la différence du projet de schéma national, les schémas
de services collectifs ont vocation à constituer un instrument
précis mais souple et non exhaustif de planification. Comment les collectivités locales sont-elles associées à leur élaboration ? La multiplication
des niveaux administratifs et territoriaux d'intervention constitue le
nouveau contexte dans lequel s'élaborent et se mettent en oeuvre
les politiques publiques. Plutôt que d'encadrer strictement, l'État
doit accompagner les stratégies et les projets portés par
les différents acteurs territoriaux. C'est pourquoi l'élaboration
des schémas de services collectifs est fondée sur une large
concertation des partenaires territoriaux, et notamment des collectivités
régionales. Chaque schéma a ainsi fait l'objet d'un document
de cadrage, élaboré nationalement, puis de contributions
régionales, construites dans le cadre des Conférences régionales
d'aménagement et de développement du territoire.
Quels liens doivent exister entre les schémas de services collectifs et le schéma régional d'aménagement et de développement du territoire élaboré dans chaque région ? La loi
prévoit que les SRADT devront être compatibles avec les schémas
de services collectifs. Mais au-delà de ce lien formel, il faudra
rechercher une réelle complémentarité entre les deux
documents. L'élaboration des SRADT devrait permettre aux acteurs
territoriaux de se saisir des schémas de services collectifs pour
permettre, dans ce cadre, des modalités de mise en oeuvre partagée
et donc différenciée selon les territoires. Source : site Internet de la DATAR (www.datar.gouv.fr) |
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