SCHEMA DE SERVICES COLLECTIFS DE L'INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION
 

La France est confrontée à un enjeu de civilisation. Irriguant de façon croissante l'ensemble de la société, les nouvelles technologies de l'information et de la communication, bouleversent les modalités de l'échange, du savoir, du pouvoir et de l'expertise. Marquée par des développements technologiques de plus en plus rapides, la " révolution numérique " s'accompagne d'une mondialisation des flux d'information qui offrent un accès nouveau à la connaissance et modifient le rapport traditionnel entre le territoire, l'identité et l'activité. Cette dynamique de transformations profondes est en train de dessiner une véritable mutation de société qui modifie la place de l'Homme et que traduit, de manière concrète, le concept de " société de l'information ".

Face à ce défi, l'Etat a fondé le projet d'une société plus solidaire, plus ouverte et plus démocratique. C'est cette ambition de " bâtir une société de l'information pour tous " qu'ont visée le Programme d'Action Gouvernemental pour la Société de l'Information (PAGSI), lancé lors du premier Comité Interministériel pour la Société de l'Information (CISI) du 16 janvier 1998, et les décisions prises à ce titre dans les différents Comités Interministériels pour la réforme de l'Etat (CIRE).

Le schéma de services collectifs de l'information et de la communication dresse le bilan de l'ensemble de ces dispositifs. L'analyse de la sphère domestique, du milieu scolaire, de l'entreprise, comme des services publics, en terme d'équipements, d'usages et de services, de même que l'évaluation des réseaux de télécommunications sur le territoire, montrent que la France est entrée dans l'ère de la Société de l'Information. Les efforts réalisés depuis 1997 ont contribué à dessiner un nouvel environnement qui permet d'offrir un accès aux technologies de l'information et de la communication au plus grand nombre. Ce diagnostic confirme la nécessaire poursuite d'une action volontaire et durable de la part de l'Etat, tant en direction des ménages, de l'école et des entreprises que de sa propre administration.

A l'échéance de trois ans, qui constitue la perspective de la seconde partie du schéma, l'objectif d'un accès généralisé aux outils technologiques, en particulier par la connexion de tous les établissements scolaires pour la fin 2002, est considéré comme stratégique pour que chacun puisse profiter de leurs apports en termes de communication et de services. De même, le développement d'Espaces Publics Numériques doit permettre au public d'accéder librement à l'Internet. L'accès généralisé doit être mené de concert avec le développement de contenus et de pratiques. L'intensification des réseaux nationaux de recherche, la mise en place de systèmes d'information territoriaux (SIT) dans chaque préfecture ou de la numérisation des données et du patrimoine, sont autant d'exemples des objectifs définis par l'Etat.

Soucieux de favoriser le développement conjoint des réseaux, des usages et des services, l'Etat privilégie une approche centrée sur les besoins et les attentes des usagers. Le Citoyen tiendra une place prépondérante et bénéficiera d'une interactivité croissante avec l'administration numérique, en particulier grâce à une nouvelle localisation des services publics. L'Ecole, grâce aux outils pédagogiques et de communication qu'elle pourra mettre à disposition, prendra toute sa part dans une nouvelle interaction entre les temps de vie de l'élève.

L'Etat engage une nouvelle donne avec les territoires qui doit assurer cohésion sociale et attractivité territoriale. L'importance du volet territorial des services collectifs de l'information et de la communication se concrétise par des orientations stratégiques majeures, comme l'établissement d'une couverture territoriale complète des bassins de vie pour la technologie UMTS de téléphonie mobile ; l'accès à 2 Mbits/s à un coût abordable et équivalent pour tout usager, considéré comme le service de base à l'échéance 2005, et l'extension du champ d'intervention des collectivités locales en matière d'infrastructures de télécommunications.

La volonté d'empêcher tout " fossé numérique " qui pourrait s'installer, faute d'un égal accès aux technologies de l'information, exige que des services de télécommunications performants et financièrement accessibles, soient disponibles pour les entreprises et les citoyens. Devenu un enjeu de compétitivité territoriale, pour une commune comme pour un pays, le déploiement rapide de réseaux hauts débits est aujourd'hui la clé du développement.

Telles sont les exigences dorénavant appelées à sous-tendre l'ensemble des choix publics.
 

(Art. 18 de la Loi Voynet)

Source :  site Internet de la DATAR (www.datar.gouv.fr)

 


 

© 2002 ACURAE