FORMES
DE L’INTERCOMMUNALITE
Les
formes de l’intercommunalité au sens de la loi Chevènement
sont :
· Les Communautés Urbaines
· Les communautés d’Agglomération
· Les Communautés de
Communes
LA
COMMUNAUTE URBAINE
La
communauté urbaine est un établissement public de coopération
intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et
sans enclave formant, à la date de sa création, un ensemble
de plus de 500 000 habitants.
Remarque : ces conditions ne sont pas exigées pour les communautés
existant à la publication de la loi précitée (Arras,
Bordeaux, Brest, Cherbourg, Dunkerque, Grand Alençon, Le-Creusot-Monceau-les-Mines,
Le Mans, Lille, Lyon, Nancy, Strasbourg).
Les
compétences des communautés urbaines
Les
communautés urbaines devront obligatoirement exercer les compétences
suivantes :
· Elles ont pour objet d’associer des communes au sein d’un espace
de solidarité en vue de l’élaboration d’un projet de développement
et d’aménagement de l’espace communautaire.
· Elles sont créées par arrêté préfectoral
à l’initiative d’un ou plusieurs conseils municipaux ou à
l’initiative du préfet après avis de la commission départementale
de coopération intercommunale.
· Leurs compétences leur sont transférées
par les communes membres. Les communes doivent préciser, au moment
de la création de la communauté, la ligne de partage dans
chaque domaine entre les compétences communautaires et les compétences
communales.
Elles
exercent des compétences obligatoires en matière :
1. De développement et d’aménagement économique,
social et culturel de l’espace communautaire :
· Création, aménagement, entretien et gestion de
zones d’activité industrielle, commerciale, tertiaire, artisanale,
touristique, portuaire, et aéroportuaire
· Actions de développement économique
· Construction ou aménagement, entretien, gestion
et animation d’équipements, de réseaux d’équipements,
ou d’établissements culturels, socioculturels, socio-éducatifs,
sportifs, lorsqu’ils sont d’intérêt communautaire
· Lycées et collèges dans les conditions fixées
au chapitre 1er de la section II de la loi
n° 83-663 du 22 juillet 1983 complétant la loi
n° 83-8 du 7 janvier 1983 relative à la répartition
des compétences entre les communes, les départements, les
régions et l’Etat
2.
D’aménagement de l’espace communautaire :
· Schéma de
cohérence territoriale (SCOT) et schéma de secteur,
plans locaux d’urbanisme (PLU)
et documents d’urbanisme en tenant lieu ; création et réalisation
de zones d’aménagement
concerté (ZAC) d’intérêt communautaire, et après
avis des conseils municipaux, constitution de réserves foncières
d’intérêt communautaire
· Organisation des transports urbains au sens du chapitre II du
titre II de la loi n°
82-1153 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports intérieurs,
sous réserve des dispositions de l’article 46 de cette loi ; création
ou aménagement et entretien de la voirie ; signalisation ; parc
de stationnement
· Prise en considération d’un programme d’aménagement
d’ensemble et détermination des secteurs d’aménagement au
sens du Code de l’urbanisme
3.
En matière d’équilibre social de l’habitat sur le territoire
communautaire :
· Programme local de
l’habitat (PLH)
· Politique du logement d’intérêt communautaire ;
aides financières au logement social d’intérêt communautaire
; actions en faveur du logement social d’intérêt communautaire
; actions en faveur du logement des personnes défavorisées
par des opérations d’intérêt communautaire
· Opérations programmées d’amélioration de
l’habitat, actions de réhabilitation et résorption de l’habitat
insalubre, lorsqu’elles sont d’intérêt communautaire
4.
En matière de politique de la ville dans la communauté :
· Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement
local et d’insertion économique et sociale
· Dispositifs locaux de prévention de la délinquance
5.
En matière de gestion des services d’intérêt collectif
;
· Assainissement et eau ;
· Création et extension des cimetières créés,
crématoriums
· Abattoirs, marchés et marchés d’intérêt
national
· Services d’incendie et de secours
6.
En matière de protection et mise en valeur de l’environnement et
de politique du cadre de vie :
· Elimination des déchets des ménages et déchets
assimilés
· Lutte contre la pollution de l’air
7.
Lutte contre les nuisances sonores
Elles
n’exercent pas de compétences optionnelles
Transfert
de compétences
La communauté urbaine peut décider de transférer
à la communauté d’autres compétences que celles mentionnées
ci-dessus. Ce transfert est opéré par délibération
des conseils municipaux dans les conditions de majorité qualifiée
prévues pour la création.
Elargissement
des compétences
Une communauté existant avant la publication de la loi et remplissant
les conditions requises peut voir ses compétences élargies
à l’ensemble de celles du nouveau régime après délibération
concordante de son conseil à la majorité simple et d’au
moins la moitié des communes membres représentant plus de
la moitié de la population totale de la communauté. Cette
décision emporte perception de la taxe professionnelle unique.
Les
recettes de la communauté urbaine
·
Des ressources fiscales : soit de plein droit ou après option
: le produit de la taxe professionnelle unique, en complément de
cette taxe s’ajoute une fiscalité additionnelle à la taxe
d’habitation et aux taxes foncières, soit le produit des impôts
directs : taxes foncières, taxe d’habitation et taxe professionnelle
et le cas échéant la taxe professionnelle de zone, etc.
·
Des ressources diverses : la dotation globale de fonctionnement
(DGF), subventions de l’Etat et des collectivités territoriales,
revenus des biens meubles et immeubles de la communauté, etc.
Extension
du périmètre
Le
périmètre de la communauté peut être étendu
par accord entre les communes et la communauté.
Dissolution
de la communauté
La
communauté est dissoute par décret en conseil des ministres
sur la demande des conseils municipaux des communes membres (comme ci-contre)
par un vote des deux-tiers au moins des conseils municipaux intéressés
représentant les deux-tiers de la population, cette majorité
devant comprendre le conseil municipal de la commune dont la population
est supérieure à la moitié de la population totale
LA
COMMUNAUTE D’AGGLOMERATION
La
communauté d’agglomération est un établissement public
de coopération intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes
formant, à la date de sa création un ensemble de plus de
50.000 habitants d’un seul tenant et sans enclave, autour d’une ou plusieurs
communes centres de plus de 15.000 habitants. Le seuil démographique
de 15.000 habitants ne s’applique pas lorsque la communauté d’agglomération
comprend le chef-lieu de département.
Plusieurs
communautés d’agglomération pourront être créées
sur un territoire présentant une continuité urbaine. En
revanche, la loi interdit une discontinuité du territoire pour
les communautés d’agglomération issues d’une transformation
d’un autre EPCI.
Les
compétences des communautés d'agglomération
La
communauté d’agglomération a pour objet d’associer des communes
au sein d’un espace de solidarité en vue de l’élaboration
d’un projet commun de développement et d’aménagement de
l’espace.
Elle est créée par arrêté préfectoral
à l’initiative d’un ou plusieurs conseils municipaux ou à
l’initiative du préfet après avis de la commission départementale
de coopération intercommunale.
Ses
compétences lui sont transférées par les communes
membres. Les communes doivent préciser, au moment de la création
de la communauté, la ligne de partage dans chaque domaine entre
les compétences communautaires et les compétences communales.
Elle
exerce des compétences obligatoires en matière :
1. De développement économique
Création, aménagement, entretien et gestion des zones d’activité
industrielle, commerciales, tertiaires, artisanales, touristiques, portuaires
et aéroportuaires qui sont d’intérêt communautaire
; actions de développement économique d’intérêt
communautaire;
2.
D’aménagement de l’espace communautaire
Schéma directeur et schéma de secteur ; création
et réalisation de zones d’aménagement concerté d’intérêt
communautaire ; organisation des transports urbains au sens du chapitre
II du titre II de la loi
n° 82-1153 du 30 décembre 1982 d’orientation des transports
intérieurs sous réserve des dispositions de l’article
46 de cette loi ;
3.
D’équilibre social de l’habitat
Programme local de l’habitat : politique du logement d’intérêt
communautaire ; actions et aides financières en faveur du logement
social d’intérêt communautaire ; réserves foncières
pour la mise en œuvre de la politique communautaire d’équilibre
social de l’habitat ; action par des opérations d’intérêt
communautaire, en faveur du logement des personnes défavorisées
; amélioration du parc immobilier d’intérêt communautaire
;
4.
De politique de la ville dans la communauté
Dispositifs contractuels de développement urbain, de développement
local et d’insertion économique et sociale d’intérêt
communautaire ; dispositifs locaux, d’intérêt communautaire,
de prévention de la délinquance.
Compétences
annexes
Elle exerce des compétences optionnelles relevant au moins de trois
des cinq blocs de compétences suivants :
· Création ou aménagement et entretien de voirie
d’intérêt communautaire ; création ou aménagement
et gestion de parcs de stationnement d’intérêt communautaire
· Assainissement
· Eau
· Protection et mise en valeur de l’environnement et du cadre de
vie : lutte contre la pollution de l’air, les nuisances sonores, élimination
et valorisation des déchets des ménages et assimilés
(ou traitement et opérations connexes seulement)
· Construction, aménagement, entretien, gestion d’équipements
culturels et sportifs d’intérêt communautaire
Transfert
de compétences
Les communes peuvent décider de transférer à la communauté
d’autres compétences que celles mentionnées ci-dessus. Ce
transfert est opéré par délibérations des
conseils municipaux dans les conditions de majorité qualifiée
prévues pour la création.
Les
recettes de la communauté
·
Des ressources fiscales : taxe professionnelle unique, en complément
de cette taxe s’ajoute une fiscalité additionnelle à la
taxe d’habitation et aux taxes foncières, taxe d’enlèvement
des ordures ménagères, etc. ;
· Des ressources diverses : dotation globale de fonctionnement
(DGF), subventions de l’Etat, et des collectivités territoriales,
revenus des biens meubles et immeubles de la communauté, etc.
Extension
du périmètre
Le
périmètre de la communauté peut être étendu
par accord entre les communes et la communauté.
Dissolution
de la communauté
La
communauté est dissoute par décret en conseil d’Etat sur
la demande de conseils municipaux des communes membres (2/3 au moins de
ceux-ci représentant plus de la moitié de la population
concernée ou l’inverse).
LES
COMMUNAUTES DE COMMUNES
La
communauté de communes est un établissement public de coopération
intercommunale (EPCI) regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et
sans enclave. Elle a pour objet d’associer des communes au sein d’un espace
de solidarité en vue de l’élaboration d’un projet commun
de développement et d’aménagement de l’espace.
Elle
est créée par arrêté préfectoral à
l’initiative d’un ou plusieurs conseils municipaux ou à l’initiative
du préfet après avis de la commission départementale
de coopération intercommunale.
Ses
compétences lui sont transférées par les communes
membres. Les communes doivent préciser, au moment de la création
de la communauté, la ligne de partage dans chaque domaine entre
les compétences ; communautaires et les compétences communales.
Remarque
:
· Cette condition n’est pas exigée pour les communautés
de communes existant à la date de la publication de la loi
du 12.07.1999 ou issues de la transformation d’un district ou d’une
communauté de villes en application de cette même loi (art.
51 et 56).
· Si la Communauté de communes opte pour la Taxe Professionnelle
Unique, elle devra exercer les compétences en matière d’aménagement,
de gestion et d’entretien des zones d’activité industrielle, commerciales,
tertiaires, artisanales, touristiques, portuaires ou aéroportuaires
d’intérêt.
Les
compétences des communautés de communes
Elles
exercent des compétences obligatoires en matière :
· D’aménagement de l’espace ;
· D’actions de développement économique.
Compétences
annexes
Elles exercent des compétences optionnelles relevant au moins d’un
des quatre blocs de compétences suivants :
· Protection et mise en valeur de l’environnement ;
· Politique du logement et du cadre de vie ;
· Création, aménagement et entretien de la voirie
;
· Construction, entretien et fonctionnement d’équipements
culturels et sportifs et d’équipement de l’enseignement préélémentaire
et élémentaire.
Transfert
de compétences
Les communes peuvent décider de transférer à la communauté
d’autres compétences que celles mentionnées ci-dessus. Ce
transfert est opéré par délibération des conseils
municipaux dans les conditions de majorité qualifiée prévues
pour la création.
Les
recettes de la communauté
·
Des ressources fiscales : taxes foncières, taxe d’habitation
et taxe professionnelle ou, le cas échéant, la taxe professionnelle
de zone ou la taxe professionnelle unique, des taxes diverses selon la
nature des compétences transférées
· Des ressources diverses : dotation globale de fonctionnement
(DGF), subventions de l’Etat, et des collectivités territoriales,
revenus des biens meubles et immeubles de la communauté, etc.
Extension
du périmètre
Le
périmètre de la communauté peut être étendu
par accord entre les communes et la communauté.
Dissolution
de la communauté
La
communauté est dissoute de plein droit à l’expiration de
la durée fixée dans la décision institutive, soit
par le consentement de tous les conseils municipaux intéressés.
La communauté peut être dissoute par arrêté
du préfet (*) sur demande de la majorité des conseils municipaux
ou d’office par décret rendu sur l’avis conforme du conseil général
et du conseil d’Etat.
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