QUESTIONS DIVERSES

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Question n°1 :
En quoi la loi SRU facilite-t-elle l’information et la démocratisation ?

Question n°2 :
Suite à la suppression de la surface minimum constructible, une commune veut pour autant préserver des surfaces suffisamment grandes et la mise en place de maisons et de terrains importants en justifiant ce choix par le « cadre de vie ». Comment fait-elle pour préserver cette politique foncière et ce choix ?

Question n°3 :
Des moyens en personnel sont-ils prévus pour accompagner cette loi ?

Question n°4 :
Quelles sont les modifications apportées à l’enquête publique à la loi SRU ?



Question n°1 :

En quoi la loi SRU facilite-t-elle l’information et la démocratisation ?
(d’après les documents recueillis dans le cadre des ateliers SRU pour les groupements de communes de l’Oise)

Voir également objectifs de la loi

La loi SRU facilite l’information et la démocratisation en développant la concertation, le porter à connaissance (il est continu pendant toute la procédure et l’Etat peut ainsi intervenir et informer les responsables de toute nouvelle information) et l’enquête publique. En effet, il doit y avoir concertation et débat deux mois avant l’arrêt du  plan local d'urbanisme (PLU) et quatre mois avant l’arrêt du schéma de cohérence territoriale  (SCOT). L’enquête publique concerne le PLU mais également le SCOT et le porter à connaissance est continu. On entend par « consultation » l’association des différents acteurs intervenant dans la réflexion sur les nouveaux documents d’urbanisme.
La concertation publique (modalité par Décision du Conseil Municipal) est généralisée. L’intervention de tiers dans les opérations d’aménagement est ainsi encouragée. L’enquête publique est maintenant de rigueur pour le SCOT (ce qui n’était pas le cas pour le Schéma Directeur).

La logique de la concertation ne se limite pas à la simple information du projet. Une concertation significative vise à encourager les réactions et observations des citoyens. Faute d’atteindre ces objectifs, le dossier devient vulnérable sur le plan juridique.



Question n°2 :

Suite à la suppression de la surface minimum constructible, une commune veut pour autant préserver des surfaces suffisamment grandes et la mise en place de maisons et de terrains importants en justifiant ce choix par le « cadre de vie ». Comment fait-elle pour préserver cette politique foncière et ce choix ?
(d’après les questions posés lors des ateliers SRU pour les groupements de communes de l’Oise)

Cette question que se pose cette commune va à l’encontre des principes énoncés par la loi SRU. Cette dernière ne permet pas de gérer le foncier en privilégiant des surfaces conséquentes pour des  habitants aisés à la recherche de ce genre de produit. La loi SRU veut obliger à une véritable réflexion du projet qui doit respecter les principes centraux d’équilibre, de renouvellement urbain, de mixité sociale, d’offres aux logements et de densification. Le but de la loi SRU est d’éviter l’étalement urbain et le ségrégation sociale et urbaine. Le cas présent ne répond à aucune de ces obligations présentées par la loi : une famille à faibles revenus, intéressée par une installation dans cette commune ne peut projeter de s’y implanter si la politique communale actuelle ne change pas. Il faut éviter cette ségrégation sociale et spatiale et la commune ne pourra justifier de cette politique dans un Projet d’Aménagement et de Développement Durable. Par conséquent, la préservation du cadre de vie n’est pas un motif suffisant pour élaborer un PLU respectueux de l’esprit de la loi SRU.



Question n°3 :

Des moyens en personnel sont-ils prévus pour accompagner cette loi ?
(Question et réponse énoncées lors du  colloque SRU à  l’Institut d’Urbanisme de Paris, 23 mars 2001)
(Source : Interview de Catherine Barbé « Renforcer nos compétences », Equipement magazine, mai 2001)

Aucun moyen en personnel n’est prévu pour accompagner la loi. Cependant, le Ministère de l’Equipement prévoit un « gros effort de formation » : formations de directeurs d’études ou de généralistes urbanistes capables d’aider efficacement les collectivités locales et « formation de formateurs » capables d’expliquer la loi et ses principes.



Question n°4 :

Quelles sont les modifications apportées à l’enquête publique à la loi SRU ?
(Question posée dans  "Réglementation / Jurisprudence", Fiche pratique « Réussir une enquête  publique », Le Moniteur, 29 décembre 2000, pp.53)

Avant la loi SRU, de nombreux documents d’urbanisme étaient concernés par l’enquête publique : par exemple les permis de construire pour la construction d’immeuble à usage d’habitation ou de bureaux d’une hauteur supérieure à 50 m, pour la construction d’une SHON supérieure à 10 000 m²….., mais un POS pouvait être exécutoire sans avoir fait l’objet d’une enquête publique, et cette procédure ne s’appliquait pas aux documents encadrant le POS.
Avec la loi SRU, les schémas de cohérence territoriale, les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales (art L.122-10, 123-10 et 124-2 nouveaux du Code de l’urbanisme) sont soumis à une enquête publique qui en conditionne l’opposabilité. Sont également soumises à l’enquête publique les directives territoriales d’aménagement, les chartes de pays opposables aux plans locaux d’urbanisme et les chartes de parcs naturels régionaux.

 


 

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